
Palm Islands : les îles-paradis de Dubaï inquiètent les écologistes
Par Jean Etienne, Futura-Sciences
La construction de quatre îles artificielles au large de Dubaï – projet Palm Islands, chacune pouvant abriter plusieurs milliers de villas et d’hôtels de luxe, suscite l’admiration de tous les architectes et ingénieurs du monde. Mais ces projets, qui sont aussi de véritables œuvres d’art par leur aspect, ne constituent-ils pas une menace pour l’environnement ?
Palm Jumeirah, la première des gigantesques îles dont la forme évoque un palmier, a déjà accueilli ses premiers résidents. Deux autres structures semblables et une quatrième, en forme de planisphère, sont en construction. Mais si la réalisation s’avère un succès autant qu’une prouesse technologique, les écologistes s’inquiètent de l’impact sur l’environnement que pourraient représenter les millions de mètres cubes de sable extraits du fond du Golfe.
Car ce sable, il faut bien le déplacer quelque part. Il convient aussi de prendre en compte l’émission de déchets des milliers de personnes qui vivront en ces lieux autrefois vierges, ainsi que l’impact sur l’environnement de la pollution provenant du surcroît d’énergie consommée par cette population.

Détail de Palm Jumeirah, la première île artificielle. Crédit The Palm.
La société Nakheel contrôlée par les Emirats et promotrice du projet, rassure en affirmant que tout a été fait pour limiter les nuisances. « L’ingénierie et la recherche ont mis au point des innovations mondiales, avec l’objectif constant de fixer de nouvelles normes en matière d’environnement« , affirme Shaun Lenehan , directeur de Nakheel pour l’environnement. Il signale aussi que toutes les eaux usées produites par les deux usines de dessalement de l’eau de mer alimentant chaque île sont entièrement recyclées et utilisées à des fins d’irrigation, l’inverse ayant été impensable compte tenu de la rareté ou de l’absence de sources d’eau douce dans la région.
Devant les réserves émises par l’organisation écologique WWF concernant les vastes opérations de dragage et leur impact sur l’environnement marin, Shaun Lenehan annonce que cinquante espèces de poissons et douze de corail vivent maintenant à l’intérieur et autour des digues de Palm Jumeirah, qui ont elles-mêmes attiré plusieurs populations de requins, de dauphins, de raies, de barracudas et de méduses, entre autres, et qu’un véritable écosystème est en train de se créer.
Ibrahim Bashir, un plongeur kenyan qui visite régulièrement les profondeurs marines du Golfe depuis trois ans, signale toutefois qu’alors que la visibilité sous l’eau dépassait les 10 mètres autrefois, il est devenu difficile d’apercevoir sa propre main tendue, mais lui aussi se réjouit de l’apparition de nouvelles espèces dans ce biotope très particulier.
Dernier risque soulevé, le danger représenté par les cyclones les plus violents semble réduit par la construction même des îles, qui ont été conçues pour résister à des vagues de 4,5 mètres de haut et à un accroissement du niveau de la mer de 0,6 mètre par siècle.
On doit cependant admettre que l’aspect environnemental et écologique de ce projet pharaonique n’a pas été négligé par les ingénieurs, et que même si toute solution est perfectible, cette réalisation pourrait faire école et s’imposer ailleurs dans le monde, peut-être sur une échelle moindre, comme solution à certains problèmes d’urbanisation.

Palm Jumeitah.

Palm Jebel Ali.

Palm Deira.
Que penser de tout cela, lorsque certaines personnes ont juste de quoi se nourrir….
Bien entendu, à la vue, c’est joli , paradisiaque, mais c’est difficile à avaler lorsque la crise gronde que ce soit dans le porte-monnaie ou l’écologie du monde !
et cela n’est pas fini regardez 
En 2010, une tour pivotante à Dubaï

New York, le 26 juin 2008 : l’architecte italien David Fisher dévoile son projet de « tour dynamique » pour Dubaï
© AFP
A Dubaï, dès 2010, une « tour dynamique » ultramoderne, permettra à ses habitants de suivre la progression du soleil
Ce projet de l’architecte italien David Fisher, présenté à New York mardi, compte 80 étages pivotant autour d’un axe vertical.
La « Tour dynamique » de Dubaï, de 420 mètres de haut, abritera des appartements luxueux de 125 à 1.200 mètres carré, vendus 30.000 dollars le mètre carré, soit entre 3,7 à 36 millions de dollars.
Sur un simple ordre vocal de son occupant, chaque appartement pivotera sur son axe et fera un tour complet en une à trois heures.
Chaque étage de ce gratte-ciel doit pouvoir pivoter séparément et en permanence. L’architecte italien a pour ingénieur Leslie Robertson, 80 ans, celui-là même qui réalisa les tour jumelles du World Trade Center détruites par les attentats du 11 septembre 2001.
Les occupants de la « Tour dynamique » de Dubaï, pourront petit-déjeuner en admirant le lever du soleil et dîner en contemplant son coucher, en restant dans la même pièce, ou choisir sa vue sur l’extérieur, selon son humeur.
Ce sera un « immeuble intelligent » et « vert », avec les équipements domotiques les plus récents et générant sa propre électricité grâce à 79 éoliennes horizontales installées entre chaque étage.
Un autre gratte-ciel mobile de 70 étages, conçu selon le même principe, est prévu à Moscou. « Nous espérons pouvoir construire une 3e tour à New York ou dans une autre ville », a expliqué l’architecte qui voient en ces gratte-ciel mobiles « une réponse philosophique à la vie qui change si frénétiquement ! ».
Ce projet sera d’après le descriptif « écologique » .